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LPGA French Fans Team
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Une communauté autour du golf féminin

Pour suivre l'actualité du golf féminin, le circuit américain LPGA, et nos golfeuses françaises.

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 Nous avons interviewé Jean Luc & Jean Hugues afin que vous fassiez mieux connaissance avec ce groupe.

Jean Luc Maisonhaute et Jean Hugues Curaudeau, en quelques mots, pouvez-vous vous présenter, et nous expliquer comment vous êtes devenus des passionnés de golf ?

JHC : C’est un parcours d’autodidacte de 18 ans dans la presse, d’abord comme pigiste puis comme salarié qui va de chef de rubrique à rédacteur en chef et enfin directeur de la publication d’une revue que j’ai créé en 2002. Le golf est arrivé très tard dans ma vie, en 2012 et depuis je suis totalement accro à cette discipline au point que je possède un tapis de practice (un vrai) dans le jardin, un tapis de putting dans le garage et que je me suis passionné pour le fitting et le club making. Aujourd’hui j’assemble tous mes clubs avec un équilibrage et des shafts adaptés à mon swing.

JLM : Je suis autodidacte, mais après une carrière d’ingénieur aéronautique et 30 ans de théâtre amateur, j’avais envie de pouvoir m’exprimer pour mettre en avant les joueuses du circuit pro et informer leurs supporters. Mon fils a commencé le golf vers l’âge de 12 ans, puis il a fait une formation d’enseignant de golf et enseigne aujourd’hui au golf de Mougins Country Club. A l’âge de 53 ans, il m’a convaincu de me mettre au golf. Après 6 ans de pratique, je m’y suis remis, une fois la retraite arrivée. Bien que d’un niveau très modeste, j’adore cette discipline. Ce qui me séduit le plus c’est l’aspect convivial avec le groupe de séniors que je rencontre au gré des parties. En m’abonnant à Golf Channel, j’ai découvert le golf féminin que j’ai appris à aimer progressivement et maintenant je suis totalement passionné par le jeu de ces jeunes femmes au point que j’ai postulé pour un poste de commissaire, à Evian en 2015 et j’ai rempilé pour les éditions2016 et 2017. Côtoyer ces joueuses en vrai m’a enrichi et je suis fans de Brooke M.Henderson et de Morgan Pressel, que j’ai eu la chance de rencontrer.

Jean-Hugues, comment as-tu rencontré Jean-Luc et le groupe ?

JHC : Nous avons la chance d’avoir une chaîne dédiée au golf, avec Golf Channel, dont le tarif d’abonnement est très abordable. Arnaud Degarne, le responsable éditorial de la chaîne, a eu la bonne idée de rendre interactif les directs avec les abonnés. C’est donc par le biais de la page facebook de Golf Channel que j’ai fait la connaissance de Jean-Luc Maisonhaute. Il a décidé, en janvier de créer ce groupe et immédiatement je lui ai proposé mes services pour l’animer.

Le groupe est dédié à la promotion du golf féminin, il ne traite donc pas uniquement de la LPGA et des joueuses françaises ?

JHC : A la base, le groupe s’appelait les Amis qui aiment le LPGA, mais j’ai proposé à Jean-Luc un nom plus accrocheur et plus vendeur. Donc s’il est exact que le groupe est tourné vers le LPGA nous avons comme principe de ne pas écarter les autres circuits. Aujourd’hui, nous essayons de parler surtout des françaises sur le L.E.T et le Symétra Tour et plus récemment, nous avons élargi cette promotion au Legends Tours grâce à notre contact avec Anne-Marie Palli qui est à la fois un soutien pour nous, un guide et une personne très sympathique.

JLM : Oui, tout le golf féminin peut faire l’objet d’infos de notre part, pro ou amateur. Le LPGA étant un peu le rêve de toutes les joueuses et de leurs fans, il a été mis à l’honneur et beaucoup d’infos tournent autour de lui. Cependant nous sommes complémentaires dans la mesure où Jean-Hugues maîtrise de mieux en mieux le circuit LPGA tandis que de mon côté j’aime aller à la découverte des nouveaux talents. Donc je suis un peu plus concentré sur le Ladies European Tour ou les championnats français de proximité. Chacun apporte ses infos et notre association permet de proposer du contenu, que nous espérons pertinent et instructif.

Combien de contributeurs, de membres, et de temps consacré ?

JHC : La notion de contributeur implique une notion d’apport, de quelque manière que ce soit. Je parlerai plus des membres, qui sont autant de contributeurs potentiels et dont le nombre a dépassé la centaine. Dans cette liste de membres, certains d’entre eux sont un peu plus acteurs que les autres. J’ai cité Anne-Marie Palli mais il y a aussi Karine Espinasse, Catherine Lacoste, Hervé Marques ou encore Cyrille Cormier qui de temps en temps réagissent aux articles en apportant leur vision des choses. Le temps consacré, me concernant, a augmenté progressivement. Ce qui ne devait être qu’un investissement mineur et presque devenu un job à temps plein. Et je me limite volontairement car actuellement je suis en recherche d’emploi et il est impératif pour moi de ne pas délaisser mes objectifs professionnels.

JLM : les joueuses que je peux rencontrer ou contacter via les réseaux sociaux, même si elles ne publient pas directement nous donnent de précieuses informations. Actuellement cela me prend 2 à 3 heures par jour pour garder le contact et m’informer sur l’actualité du golf féminin.

Rencontrez-vous les autres membres du groupe, ou des joueuses ?

JHC : Hormis quelques contacts téléphoniques, nous n’avons pas eu de contact physique avec les membres. Par contre Jean-Luc a rencontré quelques joueuses françaises. J’ai évoqué avec lui la possibilité de programmer un rendez-vous, soit sur une épreuve, soit simplement sur un parcours pour réunir un maximum de gens et débattre, positivement, du travail réalisé et de celui qui pourrait être mis en œuvre.

JLM : J’essaie de rencontrer les joueuses quand je peux me rendre sur une compétition, l’expérience est enrichissante, même chez les jeunes amateurs. Voir leur détermination, la qualité de leur jeu, leur envie de gagner, être pénétré par leur gentillesse et leur plaisir de communiquer sur leur passion du golf sont des moments incomparables. De même, suivre des parties sur le terrain permet de comprendre les difficultés du parcours et de la compétition, bien mieux qu’à la télévision.

Pour chaque tournoi de la saison avez-vous un mode opératoire bien précis ?

JHC : Précis je ne sais pas, mais il est vrai que j’ai essayé d’instaurer un rythme et une ligne rédactionnelle. Il y a d’abord une présentation de chaque épreuve qui synthétise l’historique du tournoi, la présentation du parcours et des statistiques. Ensuite, je m’applique à rendre un compte rendu de chaque journée et j’essaye de publier assez tôt le lendemain de l’épreuve.

Vous avez également une spécialité que sont les interviews téléphoniques. Pourquoi ce concept et quels sont vos meilleurs moments ?

JHC : très vite j’ai compris que facebook n’est pas un support adapté à la publication rédactionnelle. A mon sens, l’avenir de facebook va passer par le contenu audio visuel, dans le cadre d’une utilisation en tant que média. Filmer demande un budget conséquent. En revanche, le radiophonique est très peu onéreux voir nul en terme de budget. Je me suis donc servi de mes compétences acquises en radio locale pour monter ce concept. Grâce aux box, on peut téléphoner à l’autre bout du monde pour un coût minimum voire gratuitement. Connecté à un système numérique d’enregistrement, il est donc facile de récupérer un fichier audio MP3 puis de l’épurer. Ce fichier est ensuite monté comme une vidéo avec des photos pour créer une image. Evidement, l’interview de Joanna Klatten fut un moment palpitant car elle fut la première pro à inaugurer cette rubrique. C’était également stressant car la demande d’interview a été formulée plus d’un mois en amont et nous avons dû la décaler à plusieurs reprises pour des raisons d’agendas et de contre temps de Joanna qui est toujours à fond dans tout. Donc, alors que j’étais en train de dîner, ma messagerie sonne et je vois le message de Joanna qui me dit « c’est bon, j’ai 25 mn, on peut le faire maintenant ». J’ai sauté sur mon téléphone et une heure plus tard j’ai terminé de dîner avec la certitude du devoir accompli. Mais les deux interviews qui furent le plus excitantes jusqu’ici, sont celles de Catherine Lacoste, pour son histoire personnelle qui est intimement liée au sport français et internationale, et puis celle de Perrine Delacour, à l’occasion de son score de -10 lors du Manulife. Là, je me suis retrouvé dans ce que je sais faire de mieux. Etre réactif sur un sujet d’actu, tenter l’impossible et partir de rien. Je me suis levé de mon canapé, j’ai envoyé un message à Perrine et j’ai tout fait pour la convaincre de me consacrer quelques minutes. C’était un grand saut dans l’inconnu qui a formidablement bien fonctionné. Tout d’abord parce que c’est une fille charmante, intelligente et posée et qu’ensuite l’événement rendait la demande naturelle.

LPGA French Fans team en direct pour la prochaine victoire française ?

JHC : je crois qu’avec Jean-Luc nous avons le même rêve. Assister à une nouvelle victoire française sur le LPGA et pouvoir interviewer la joueuse à chaud, même si c’est une ou deux heures après. Pour le direct, nous laissons cela à la télévision qui a des moyens que nous n’avons pas.

Une préférence ?

JHC : Non aucune. Nous les aimons et les respectons toutes même si de temps en temps, comme le dirait Catherine Lacoste, le jeu des journalistes est de « titiller un peu », mais il faut bien qu’il y ait un contre pouvoir pour donner du relief aux choses. Sans quoi le monde serait trop aseptisé. Et puis, aiguillonner peut parfois déclencher un processus qui serait resté en sommeil. Je reste confiant dans une victoire française sur le LPGA. La question c’est quand ?

JLM : J’ai mes petites préférences sur le plan affectif, mais toutes ces joueuses sont pleines de talent et nous offrent toujours un grand spectacle. Donc sur le plan golfique, c’est difficile d’avoir une préférence. Elles travaillent dur et méritent toutes de se retrouver parmi les meilleures du tournoi.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaiterait créer un groupe FB de golf ?

JHC : avoir du temps libre et un minimum de compétences journalistiques pour être capable de produire du contenu en respectant des règles élémentaires liées à la publication publique. Et bien sûr, avoir une connaissance du milieu et de la discipline. Nous avons dépassé le statut de simple page FB. Nous produisons du contenu médiatique, ce qui est rare pour un groupe Facebook. C’est notre valeur ajoutée.

JLM : d’abord d’être motivé par l’objet du groupe, connaitre bien le sujet et avoir un minimum de temps pour s’y investir, et surtout rester maitre du contenu publié, car on peut vite être débordé par plein de commentaires, ce qui noie l’information et nuit à l’essentiel du contenu.

Quel regard portez-vous sur le golf à présent ?

JHC : personnellement, je trouve que le milieu du golf est comme tous les autres milieux spécialisés que j’ai côtoyés. Il vit avec ses règles, ses principes et même ses idées reçues. J’ai pu constater, par exemple, à quel point la presse golfique peut se heurter à un mur dès qu’elle tente de sortir de l’ornière. Dans le coaching, il est aussi difficile de dire à quelqu’un qu’il y a un autre chemin. A mon goût, la consensualité gouverne un peu trop le golf. C’est d’ailleurs un phénomène de société. Malgré cela, j’ai été agréablement surpris, au niveau amateur du dimanche, de constater que cette discipline reste celle où le respect et la bienséance ont trouvé un refuge dans une société où les codes élémentaires de la politesse et du respect d’autrui ne cessent de se diluer. Sur le plan sportif, j’ai du mal à comprendre qu’en France, nous ne soyons pas capables de regarder le golf comme une discipline tout aussi accessible que le tennis ou le VTT. Pour exemple, une saison de BMX, sport que j’ai pratiqué, coûte environ 4000 euros. Alors que l’on peut jouer au golf, à l’année, pour deux fois moins. L’esprit français est plongé dans une confusion au niveau des repères sociologiques. Le golf en est victime. Alors que le golf est une discipline où la mixité sociale existe. Un plombier en retraite peut être amené à jouer avec un avocat en retraite. Ils ne sauront ni l’un ni l’autre qui ils y sont et ils peuvent devenir les meilleurs amis du monde. C’est ça l’esprit du golf et top peu le comprennent. Sur le plan sportif, il est indéniable que nous sommes fasse à de profondes lacunes. Le niveau français mondial est faible. Contrairement aux américains, nous n’avons pas de filière universitaire pour développer des championnats qui soient de vraies pépinières pour les talents. Quand un espoir américain, sur le LPGA, à 19 ou 20 ans, nos espoirs français ont 24 ou 26 ans et plus. Quand une sud-coréenne est dans le top 5 pour une victoire, une française lutte pour le Cut. Je noircis un peu le trait mais, hélas, c’est le triste constat que je fais. Et la faute n’incombe pas nécessairement l’athlète. C’est juste que notre pays est en retard sur la filière sportive. A 14 ans, un jeune devrait avoir eu la possibilité de s’initier au golf dès le collège et pas seulement de faire piscine le mardi et football le mercredi après-midi. C’est une question qui dépend aujourd’hui, à mon sens, des instances politiques, plus que des instances sportives. Notre pays doit se réformer en profondeur. Nous sommes très loin de notre potentiel maximum, à tous les niveaux.

JLM : En amateur, le golf est très convivial et respectueux, mon but étant de m’amuser, pas de faire un résultat. Au niveau professionnel, il demande énormément de travail, à la fois technique, stratégique et personnel pour affronter des compétitions où la concurrence est dure. Je m’intéresse, maintenant, au golf professionnel masculin que de loin.

Quels sont vos projets pour la prochaine saison ?

JHC : je crois que le premier projet est de rester dans la même dynamique. C’est déjà très compliqué d’alimenter ce groupe de façon hebdomadaire notamment par le fait que nos sources d’informations restent celles des réseaux sociaux et des divers médias en ligne. Personnellement, j’ai en projet de me rendre sur quelques épreuves du LPGA aux USA afin de mesurer exactement ce qu’est un tournoi pro. Je suis un journaliste de terrain et c’est au contact du terrain que je travaille le mieux. Pour raisons personnelles je ne me déplacerai pas cette année, mais pour 2018 c’est le projet.

JLM : cela fait neuf mois que le groupe a été créé, nous sommes déjà à plus de 110 membres. Je vais aller à Evian puis à Chantaco, j’espère convaincre quelques fans de nous rejoindre. Je suis aussi candidat pour être commissaires aux compétitions féminines de proximité pour rencontrer un maximum de personnes, dont des joueuses. Nous continuerons d’essayer d’intéresser nos lecteurs par la qualité et le rythme de nos informations.

Un grand merci à eux pour leurs disponibilités !